C'est le voyage qui nous fait

Je reviens de mes épopées d'octobre, entre le Beaufortain et le Nord. Deux territoires que tout oppose, rassemblés par des couleurs chatoyantes, moi et mes livres ! Une sélection que je vous fais découvrir dans ma correspondance.

Le quart d'heure lecture
3 min ⋅ 05/11/2025

Hé,

autant vous le dire tout de suite. La promesse de la semaine dernière n’a pas tenu. Encouragée, et soutenue, à juste titre, par Sophie.

mais pourquoi résister à un livre ?!

Il ne m’aura pas fallu grand-chose pour craquer. Au fond, c’est sans doute parce que je les aime tant, ces livres… ils me donnent l’occasion de créer du lien et de m’évader, voilà pourquoi je craque pour eux.

« C’est le voyage qui nous fait. »

Il a raison Nicolas Bouvier, grand écrivain voyageur. J’aime ces kilomètres avalés pour tout ce qu’ils promettent de rencontres et d’observations.

Entre le Beaufortain et la promesse du sentier qui se déroule sous nos pas, jusqu’à la montagne de Frise dans la Somme, mémoire de la Grande guerre, un point commun, des pages que j’ai tournées.

Au chaud, calée entre mes amies alors que dehors une pluie fine, digne d’un crachin breton, nous aurait transpercées, j’ai lu :

  • Le courage des innocents de Véronique Olmi. Je l’ai trouvé sur une pile négligemment abandonnée au milieu d’autres objets alors que nous finissions de dîner entre amis. « Emmène-le si tu veux » Cela semblait être le moins triste de tous ceux qu’elle me proposait. Je l’ai glissé dans mon sac à main et il s’est retrouvé dans mon sac à dos. Je suis partie jusqu’en Ukraine et j’y suis restée un moment, le temps de me remettre de cette épopée humaine en quête de sens, de soi. Un récit bouleversant entre le monde des enfants cabossés, et celui des adultes, non moins fracassés.

  • Pause de Fab Caro. Un moment de complicité avec Cathy qui lisait par-dessus mon épaule. Et alors que nous étions en train de rire des mêmes répliques, Sophie a réussi à s’assoupir… Une chouette pause.

Et puis, j’ai repris la route. Entre le Beaufortain et le Nord, j’ai fait halte chez moi, dans le Beaujolais, pour travailler quelques jours. J’ai eu le temps de dévorer Haute-Folie. Je vous en ai déjà parlé la semaine dernière. C’était haletant.

Puis il a été temps de repartir, et à l’occasion d’une halte routière, j’ai dormi dans une chambre d’amis aux allures de librairie indépendante. Comment te dire que je n’ai pas pu dormir ?! Mes yeux se fermaient et en même temps j’entendais les titres chuchoter entre eux, danser à qui mieux mieux pour se faire remarquer… Morphée a eu pitié de moi et m’a ramenée dans son giron. Mais la clarté matinale m’a empêchée de descendre jusqu’à la cuisine et ses effluves de café… je suis partie en Ride avec Simon Boileau, de Paris à la Bourgogne. Impossible de me lever sans l’avoir fini, et il me restait tant d’autres titres à découvrir ! Mais j’avais aussi envie de partager ce café chaud, de laisser dériver nos mots amicaux. Alors j’ai refermé la page, replacé le livre sur son étagère et pris une photo, c’est elle qui illustre cette correspondance.

Je suis repartie avec une pile de romans feel good, de quoi occuper mes vacances. Même si je ne les ai pas lus cette fois-ci, ils se sont baladés dans mes sacs de voyage et ont rejoint une nouvelle pile dans le Beaujolais.

Eh oui car j’avais emporté avec moi le Mal de pierres de Milena Angus, et c’est en Sardaigne que je me suis retrouvée. Une histoire de liens et d’héritage, un peu comme dans Haute-Folie et Nous traverserons des orages. Ce sont vraiment des récits que j’aime. Les histoires de famille, ce qu’on en hérite… j’avais laissé la Maison vide sur ma table de chevet car son volume trop important en imposait. J’avais préféré glisser un petit ouvrage tout aussi fou et haletant, le Mal de pierres. J’ai bien fait. Je l’ai lu tranquillement jusqu’à mon retour à la maison. La grisaille de la Toussaint a été éclairée par la chaleur sarde et les couleurs chatoyantes de l’automne aperçues par la fenêtre.

Je vous le disais au début de cette correspondance, impossible de tenir une promesse que tout mon entourage s’entête à faire vaciller. De « Emporte les, ce sont des bons romans de vacances » à « Maman, on n’irait pas faire un tour au Furet du Nord ? », comment résister ?

(Toute) petite victoire, je n’y ai acheté que deux livres, et d’occasion !

Voilà, ces quelques jours d’évasion ont été livresques et ça fait du bien. Je me plais à vous les partager ici, dans cette correspondance hebdomadaire. Vos retours personnels, en face à face, sur WhatsApp ou par retour de mél me le prouvent, et je vous en remercie, ça me fait chaud au cœur. Je crois que ces mots nous font du bien. N’hésitez pas à les offrir en partage à votre entourage.

A la semaine prochaine pour d’autres aventures !

PS : vous vous souvenez ? Le dimanche 16 novembre dans l’après-midi, retrouvez-moi au Quartier Métisseur à Lamure sur Azergues. Sous la forme d’une conférence imagée, mon père partagera ses nombreuses excursions en Guyane, et il nous promet un voyage incroyable ! L’occasion de se (re)voir ?

Le quart d'heure lecture

Le quart d'heure lecture

Par Guillemette .

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