C'est la rentrée, j'ai l'impression de n'entendre parler que de ça, mais en vrai, tout le monde ne fait pas sa rentrée ?! Et le monde ne tourne pas - hélas - que pour le bien être des enfants alors bon il faut raison garder pour continuer d'avancer et de profiter... puisque les orages finissent par passer, non ?
Hé,
contente de te retrouver cette semaine, j’y pense depuis plusieurs jours… qu’est-ce que je pourrai te raconter en cette rentrée dont il semble qu’elle nous happe déjà.
Comme si on ne pouvait plus profiter de l’été. Parce qu’en vrai il est bel et bien là, encore. Il est tout doux quand le soleil se lève et que je prends encore mon café dehors, les pieds dans l’herbe mouillée de rosée. Et même hier au soir alors que je décidais de faire quelques pas sur la route, avant qu’une petite pluie orageuse ne me fasse faire demi-tour, au grand dam de ma chienne Louna qui m’a regardée d’un air de dire “vraiment ?!”.
En vrai, cette missive du mercredi, celle-ci en particulier, j’y pense depuis le milieu de l’été. Enfin son titre du moins. Je savais que j’utiliserai le titre du roman de Anne-Laure Bondoux, Nous traverserons des orages.
Et tu sais pourquoi ?
C’est un titre qui peut nous parler à tous. Des orages, surtout l’été, on en traverse tous. Et la vie, c’est une succession d’orages, non ?
Le titre m’a d’abord interpellé, partagé par une des lectrices du club de lecture de Lamure sur Azergues. Puis l’histoire m’a happée. Et je te le dis, même si ça prend du temps, heureusement qu’on finit par les traverser, les orages. Ça donne de l’espoir.
C’est d’ailleurs ce qui se passe dans ce roman, les orages passent, ils se ressemblent un peu, mais certaines personnes décident de conjurer le sort. Je ne te dis pas tout, mais en plus d’être une belle histoire, c’est un beau roman… historique ! On traverse notre siècle et tout ce qui s’y joue. C’est possible. C’est l’espoir qui permet tout ça. Et il nous en faut par les temps qui courent, non ?
Tout ce qui se passe dans le roman, ou presque, est au programme de 3e alors si ton ado aime lire, c’est un long roman qui se lit bien et qui lui permettra d’ancrer l’Histoire d’une manière plus concrète.
Nous cet été, nous avons eu la chance d’assister à une lecture musicale de cette œuvre. Dans une grange perdue quelque part dans la Nièvre. L’auteure elle-même, qui écrit dans un petit village non loin de mon havre de paix, a donné une lecture publique de son roman, avec son compagnon Sean Seago à la guitare… alors que son livre venait de sortir en poche et que je me l’étais acheté la veille pour le relire, j’ai eu droit à cette fresque musicale… ah le spectacle vivant, quel bonheur ! Je suis repartie avec ma dédicace et je suis restée longtemps plongée dans l’Histoire.
J’y puise mon énergie dans les livres, mais ça tu le sais déjà, d’ailleurs c’est pour ça que tu continues de me lire, parce que ça te fait du bien à toi aussi, ces mots échangés, partagés. Et je te le dis notre correspondance me ravit… si tu savais comme ça me fait plaisir d’avoir de tes nouvelles !
D’ailleurs Céline, une de mes lectrices de région parisienne m’a envoyé un message avec quelques titres poétiques suite à ma lettre de la semaine dernière. Je te les partage, car pour traverser les orages, il en faut de la poésie, non ?
Nous vous parlons d’amour de Jeanne Benameur
La joie et le reste de Baptiste Beaulieu
Retrouver la douceur de Cécile Coulon
Je serai le FEU de Diglee (celui-ci je le mets sur ma liste au Père Noël, c’est une anthologie de poèmes écrits par des femmes !)
Le ciel ouvert de Nicolas Mathieu
Je n’en ai lu aucun, mais j’ai déjà hâte de retourner à la médiathèque les traquer dans les rayons. J’avais essayé de lire Le ciel ouvert mais pas réussi, je pensais peut-être trop à Connemara et ça n’est pas le même style. Je me note de réessayer !
Je te laisse, c’est fini pour cette semaine, il fait grand beau, je file marcher pieds nus dans l’herbe, c’est le meilleur remède pour cette rentrée !
A la semaine prochaine, lis bien en attendant.
Bonus : un petit air qui va t’aider à traverser tes orages, en tout cas, je te le souhaite !