J'ai observé ce titre dans les vitrines des librairies, puis sur Recyclivre et Vinted, alors même que j'essaye de m'interdire tout achat de livres jusqu’à mon déménagement. Et puis j'ai craqué, et après une telle lecture, je peine à me lancer dans une nouvelle aventure livresque...
Hé,
je reviens de quelques jours à la montagne. La pluie et le soleil, les feuilles multicolores, l’amitié… quel bonheur que cette escapade ! Respirer le grand air, c’est exactement ce dont j’ai eu besoin après avoir atteint le point final de la Haute-Folie de Antoine Wauters.
Dès lors que j’ai entendu parler de ce titre, je n’ai eu de cesse de le traquer… dans les vitrines des librairies, sur Recyclivre, et même Vinted. Oui je sais ce n’est pas très vertueux car cette quête ne m’invite pas à reverser à l’auteur ses droits.
Mais voilà, je suis une - très - grande lectrice. Mon budget n’est pas illimité et les nouveautés de la médiathèque parfois un peu longues à se libérer.
J’ai vite abandonné Vinted. Aucun cercle vertueux là-dedans. Les frais d’envoi font grimper le prix et on pense acheter d’occasion un objet dont les vendeurs en demandent presque le prix du neuf. J’ai vite basculé sur Recyclivre mais il a fallu attendre plusieurs semaines pour que cet exemplaire se retrouve dans mon panier. Il était indisponible, très demandé, pas encore revendu.
Une fois encore, l’auteur ne touchera aucun droit d’auteur mais j’aurais contribué à une entreprise sociale. Avant que je le glisse dans mon panier et qu’il arrive jusqu’à moi, il y en a eu d’autres, des livres.
La maison vide de Mauvignier notamment. Il a fallu que je relise plusieurs fois la 1ère ligne pour m’assurer de comprendre (l’auteur n’aurait quand même pas fauté ?!). J’ai même demandé à mes amies, l’une prof de lettres, l’autre prof doc, de m’aider. Leur lecture à voix haute m’a éclairée. J’ai pu reprendre le fil de ma lecture. Dérouler les longues phrases, m’imprégner des objets et des personnages. Ce pavé posé sur ma table de chevet m’attend, je m’y délecte à un très lent rythme. Il ne se laisse pas faire.
Heureusement la Haute-Folie s’est invitée chez moi. J’ai plongé en apnée dans les braises et j’ai laissé coulé le sang filial du récit… à en perdre haleine.
Oui, ce récit m’a pris aux tripes. J’en ai eu le souffle coupé. Je l’ai terminé mais les dernières lignes à peine achevées je me suis dit que j’allais, qu’il faudrait le relire.
Avant lui, je ne me souviens plus de celui que j’aurais relu. Mais celui-ci, il semble qu’il faille que j’y plonge à nouveau. En respirant cette fois ?!
Je pense au moins à deux lectrices qui voudront le lire, Hélène et Sophie. Je le prête bien volontiers à d’autres, il se lit vite… enfin je crois !
Me voilà, lectrice en peine, j’erre. Après une telle lecture, j’ai du mal à repartir à la conquête d’autres mots. La maison vide me paraît trop imposante…
Une BD, peut-être ? Ou le titre de heroic-fantasy d’une de mes lectrices qu’elle a écrit elle-même. Est-ce que ça m’arrivera un jour d’écrire moi aussi autre chose que cette correspondance que je vous adresse chaque semaine ?
Celui-ci je vais l’acheter, pour encourager cette jeune auteure (autrice ? vous dites quoi vous ?). Voir si on peut le glisser sur les étagères du CDI du collège. Ce sont :
Les prophéties de l’arbre-monde - La quête d’Ornela - Tome I
Il semble que je n’en ai pas fini avec ma pile de livres à lire, comment tenir ma promesse ??
Je vous laisse, je suis quelque part dans le Nord et je profite de la famille.
PS : je voudrais me faire une promesse nécessaire, utile et pratique : ne plus acheter de livres (occasion ou neuf) avant d’avoir déménagé… est-ce que je peux la tenir cette promesse ?