Voilà enfin cette missive thématique dont je vous ai tant parlé, celle où je vous parle de trois livres “santé”. Il m'a fallu un peu de temps pour les superposer (je les avais prêtés !) et surtout trouver le fil qui les relie. Et j'ai trouvé !
J’ai enfin compris pourquoi j’ai mis trois semaines à vous partager ces trois lectures. Ce n’était pas de la procrastination mais bien un manque que j’avais. Celui de comprendre pourquoi je voulais vous parler de ces trois livres en particulier, et dans le même temps.
C’est ce matin, alors que je me préparais, au son des grenouilles et du tracteur au loin, à écrire ma lettre hebdo que j’ai trouvé.
Ces trois livres parlent du manque de sens que confèrent nos vies. De la vitesse à laquelle on essaye de vivre. Et des difficultés qu’on rencontre. Et de l’importance de la nature à l’état brut dans nos vies. Ça me fait penser qu’il y a un autre livre dont il faudra que je vous parle aussi. Il va très bien avec le thème.
Intérieur nuit de Nicolas Demorand. Je suis tombée dessus en écoutant la déclaration du journaliste de France Inter. J’ai été curieuse. Pas au sens d’une curiosité malsaine, mais vraiment par intérêt pour la bipolarité, qu’on appelle aussi psychose maniaco-dépressive. Parce que l’état de santé de notre société se dégrade et qu’il est important de prendre soin des uns et des autres, en connaissance de cause. Merci M. Demorand pour cet éclairage, votre propre parcours en aidera certainement d’autres. Même si chaque malade vit sa maladie de manière unique. D’ailleurs, le titre suivant le dit bien…
Chaque dépression a un sens de Johann Hari. Ce livre-là s’était fait la malle pendant près d’une année. Je l’avais prêté, récupéré, re-prêté. Le voilà revenu. L’auteur, lui-même dépressif, évoque carrément une épidémie de dépression. Dont nous sommes la cause. Ce sont nos vies qui créent cette maladie. D’où l’importance de remettre du sens, de se reconnecter à nous-même et à la nature. Encore et toujours.
Parkinson à 30 ans de Guillaume Brachet. Ce jeune malade a trouvé dans les remous de la Loire de quoi remettre du sens avec tout ce qui lui est tombé sur la tête, le tout avec humour. Perso, j’attends la suite avec impatience. Comme je le dis dans ma critique : “Un livre à mettre entre les mains des malades ET des proches. C'est un témoignage personnel qui embrasse l'universel, la maladie et le choix de se mettre en action pour vivre avec et trouver une parade pour la combattre. Avec humour et principes de réalité, on se retrouve au cœur d'un processus qui dépasse le malade et le chercheur que l'auteur est tout à la fois.”
Et pour finir, le titre auquel j’ai pensé alors que mon puzzle en 3 titres s’assemblait :
L’éloge de la lenteur de Carl Honore. Il aurait pu être le premier, car si on ralentissait, peut-être que toutes ces maladies seraient moins envahissantes…
Quand je le regarde, confortablement installé sur sa tranche dans ma bibliothèque, mon rythme cardiaque s’apaise. Et si on privilégiait la qualité à la quantité ? Voilà la question posée, à laquelle il nous faut un temps certain pour y répondre tellement ça remet en cause l’essence de nos vies occidentales et capitalistes…
Je vous souhaite une belle semaine, je poursuis ces quelques jours de vacances et j’en profite pour lire, marcher, lire…
Tenez-vous prêt, la semaine prochaine, je vous dirai pourquoi JE N’AI PAS AIME “La femme de ménage” de Freida McFadden. Oui, vous m’avez bien lue. Ce succès ne m’emballe pas ! On en reparle le 7 mai à 15h25.
En attendant, je vous invite à retrouver le sourire avec les femmes Turcana, un peuple qui vit dans une zone aride du Kenya. Vous comprendrez en regardant le reportage pourquoi je vous parle de leur sourire.
Si vous habitez le Beaujolais, notez la date du dimanche 22 juin
pour le Café Fripes & Livres : friperie et bouquinerie
du Quartier Métisseur à Lamure s/Azergues.