"La fiction peut littéralement changer le cours de notre existence". Cette phrase tirée du livre de Marie Robert, Le miracle du réconfort tourne en boucle dans ma tête depuis que je l'ai lu. Est-ce que mon existence à moi a été changée ?
Je cherche… est-ce à cause, ou grâce à un livre, que mon existence s’en trouve changée ?
Je ne sais pas si c’est mon Existence qui a changé, ou des fragments de mon quotidien qui changent parce que je lis. Mes livres, ce sont des rencontres, virtuelles ou bien réelles.
Chaque jour me donne une nouvelle chance. Ces rencontres sont des opportunités… de créer un club lecture, de prêter un livre à une collègue et de faire du lien, de lire à voix haute à mes quinze élèves de 5e, d’avoir ces échanges épistolaires ensemble.
Cette semaine, j’ai été jury du grand oral blanc des terminales. Un exercice en équilibre, pour nous comme pour les élèves, une autre manière de se parler, d’appréhender l’espace, de se projeter dans le futur. Cette fois-ci ce ne sont pas les trois élèves que j’ai auditionné avec qui j’ai parlé livres, mais ma collègue.
Cette année, nous nous sommes quelquefois croisées dans la salle des profs (un monde à part, où une boîte à livres et le casier du CDI se battent en duel, attendant un livre providentiel qui viendraient jusqu’à eux…) mais sans vraiment partager nos quotidiens, elle comme enseignante de marketing au lycée, moi comme la Dame du CDI où les lycéens y viennent un peu en traînant des pieds.
Au moment où nous échangions sur l’un des oraux, le jeu des questions/réponses avec l’élève m’a fait penser à un livre que je feuillette dans le train en ce moment : Résister de Salomé Saqué. Je n’arrive pas à le finir. Il faut le lire et le relire. Il est petit mais très documenté. Et surtout si précis dans ce qu’il suscite que je n’arrive pas à le refermer. Il me faut l’avoir pour me rappeler que c’est au quotidien qu’on bâtit la société dans laquelle on veut vivre.
J’ai prévu de le prêter à ma collègue dès la semaine prochaine, il faut que je pense à le terminer. A le laisser vivre sa vie. Avant de pouvoir en reparler dans cette salle des profs qui me paraîtra ainsi moins vide parce que… “lire des histoires favorise la fluidité des interactions sociales.”
C’est encore un extrait du livre de Marie Robert, Le miracle du réconfort.
Et c’est ce qui me fait lire… la possibilité de partager ces lignes avec vous.
Je vous souhaite donc de lire, on se retrouve la semaine prochaine !
Si vous habitez le Beaujolais, notez la date du dimanche 22 juin
pour le Café Fripes & Livres : vide dressing et bourse aux livres
du Quartier Métisseur à Lamure s/Azergues.