Aujourd'hui, je vous raconte une anecdote qui s'est déroulée dans un cabinet médical d'un village beaujolais, entre un adolescent de 16 ans et son médecin généraliste. Une semaine plus tard, j'en suis encore toute retournée.
Ne vous inquiétez pas, tout s’est bien passé. Visite de courtoisie chez le médecin de famille (oui, nous avons cette chance) pour notre grand ado qui s’apprête à vivre ses premières aventures professionnelles et qui a besoin d’un certificat médical de non contre-indication.
Rencontre d’un grand bonhomme d’1m86 et d’un homme de taille moyenne dans un bureau tout juste baigné par la lumière du jour grandissante.
J’écoute mais ne m’occupe de rien, je suis juste là pour brandir carte vitale et CB quand mon oreille envoie à mon cerveau un signal : LIVRE !
Entre questions d’ordre général et prise de la tension, je comprends que le docteur demande à mon fils ce qu’il lit en ce moment. Oui, vous avez bien entendu “et sinon tu lis quoi ?”
Et les voilà tous les deux à se raconter leurs lectures… j’en suis restée comme deux ronds de flanc (j’adore cette expression un peu désuète). Ils parlent de livre, là dans l’espace temps bien cadré des 15 minutes d’une consultation médicale. J’ai trouvé ça génial… et je ne m’en remets pas !
Il a notamment été question de deux livres :
L’attentat de Yasmina Khadra. Une lecture proposée par la prof de français de l’ado, dans sa liste pour les vacances. Les entendre débattre de leur perception de cette histoire, des mots choisis pour raconter l’inimaginable, ça m’a émue. “Tu devrais le lire, maman”. Alors l’exemplaire a rejoint la pile qui se trouve au pied de mon lit (et qui va bientôt atteindre le plafond !).
Nous de Christelle Dabos. Il y a quelques années, le docteur prescrivait “La passe-miroir” à l’ado, et aujourd’hui c’est l’inverse. A les entendre discuter, je me suis dit que j’allais lire le dernier tome, et passer à Nous. Moi aussi, j’ai envie de faire partie de leur club de lecture !
Les 15 minutes ont vite filé, c’était déjà l’heure de reprendre le cours de nos vies. J’avais hâte d’être au soir pour continuer la lecture du Peuple de la brume de José Eduardo Agualusa . Une très belle épopée entre ciel et terre. C’est poétique, c’est une ode à la nature et à l’Homme… et rien que parce qu’il n’y aurait que 49 lecteurs sur Babelio, il vous faut le lire.
Une fois n’est pas coutume, je vous livre une citation pour clore cette édition hebdomadaire, tirée du Peuple de la brume :
Les livres, comme a l’habitude de dire mon père, sont des arbres qui ont appris à parler
Je termine en vous invitant à partager vos lectures, avec vos collègues, votre famille, les gens que vous croisez… et moi ! Jusque là, c’est le meilleur remède aux maux de nos vies agitées.
Si vous habitez le Beaujolais, notez la date du dimanche 22 juin
pour le Café Fripes & Livres : vide dressing et bourse aux livres
du Quartier Métisseur à Lamure s/Azergues.