L'actualité est parfois très angoissante. Sans parler des coups bas de nos vies quotidiennes. La lecture, autant que la marche dans la nature, est pour moi le meilleur des saluts. Cette semaine je n'arrive pas à m'ôter de la tête des lectures angoissantes, heureusement la poésie leur succède.
Quand j’écoute les infos, que je m’inquiète de ce qui se passe en-dehors de mon monde, ça m’affole. Pour apaiser cette émotion, la marche au grand air, les amies sont mes meilleurs remèdes.
Je pourrais lire des romans d’amour à l’eau de rose, des récits de voyage édulcorés, ou de la poésie. Pourtant ce sont des lectures plutôt difficiles qui me reviennent en mémoire.
Ça me fait penser à notre dernier club lecture pendant lequel F. nous partageait des lectures qu’elle n’a pas aimées, ou pas réussies à terminer. C’était bizarre de commencer ainsi notre cercle de lecture… et pourtant ça lui a donné une tonalité tout à fait agréable. Elle s’est sentie entourée, d’autres comme elle n’avaient pas aimé, ou au contraire avaient adoré. Une autre encore a osé dire que parfois elle abandonne une lecture : “ahhhh, toi aussi ?!”
Chacune s’est sentie moins seule.
Cette semaine, ce sont des lectures qui me collent encore à la peau tellement elles m’ont angoissées, et continuent de le faire… surtout quand l’actualité rejoint le roman d’anticipation. C’est glacial, je vous préviens.
Les résumés sont tirés du site Babelio, réseau social francophone des lecteurs.
📖 L’échiquier du mal de Dan Simmons.
Je l’ai lu il y a plus de vingt ans. Ce livre en a 36, il est sorti en 1989. Déjà à l’époque je le trouvais d’actualité, alors aujourd’hui, je vous laisse imaginer…
“Ils ont le Talent. Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l'histoire. Sans eux le nazisme n'aurait peut-être jamais existé, et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n'auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des règles empruntées à celles des échecs. Ce sont des vampires psychiques.”
📖 La route de Cormac McCarthy
J’étais enceinte de mon grand ado quand je l’ai lu. Je n’aurais pas dû… mais il m’est tombé entre les mains à ce moment-là. L’année dernière une adaptation en BD est sortie, par Manu Larcenet. C’est sûr que celle-ci ne me tombera pas entre les mains. J’ai encore les images dans la tête de cet angoissant bouquin. Vous l’avez lu ? Il y a un film aussi je crois, mais là c’est sûr je ne le regarderai pas !!
“L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?”
📖 La zone du dehors de Damasio
Celui-ci je l’ai commencé mais impossible de le finir pour le moment. Il se passe alors que la 3ème Guerre mondiale a eu lieu, déclenchée par un différent entre la Russie et l’Ukraine. Le livre date de 2009… j’aime autant vous dire que malgré la très belle écriture de Damasio, et l’univers dans lequel il nous transporte, je n’y arrive pas.
“2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur Volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout.”
📖 Dans la forêt de Jean Hegland
C’est la couverture du livre aux Editions Gallmeister qui m’a interpellée, c’est comme ça que je l’ai choisi. Avec le titre aussi. Mais quelle claque ! A l’époque je l’ai partagé avec une amie qui me disait “tu sais moi aussi je fais du stock chez moi au cas où ça arrive…” J’avais trouvé ça très angoissant, et nous étions parties marcher avant de nous régaler autour d’un chocolat chaud.
“Nelle et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours présentes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, remplie d'inépuisables richesses.”
Tous ces livres, même si je ne les ai plus physiquement pour certains, sont encore dans ma vie. Et quand j’ai réfléchi à ce que je pourrais vous partager cette semaine, ils me sont tous revenus en mémoire… J’ai envie de terminer sur une note poétique, parce que nos cœurs et nos corps en ont besoin.
Cette semaine partout en France se déroulent les Nuits de la lecture. Il y a des événements auxquels participer. A Lamure sur Azergues, notre cercle de lecture se réunit vendredi 24 janvier de 19h à 21h pour des lectures à voix haute.
Mais ce que je trouve génial c’est ce que propose la compagnie lilloise Home Théâtre : un Serveur Vocal Poétique.
Je crois que nous en avons besoin.
Promis la semaine prochaine ma sélection sera différente !
Je vous souhaite de mettre de la poésie dans vos vies.