Je n'arrive pas à lire en ce moment...

Alors que nous étions en train de cuire des crêpes pour un événement associatif, une amie lance à la dérobée "je n'arrive pas à lire en ce moment...". On se voit régulièrement au club de lecture, on se croise souvent, bénévoles et amies que nous sommes, et c'était comme une confidence douloureuse. Et si ce n'était pas si grave ?

Le quart d'heure lecture
2 min ⋅ 11/12/2024

Oui c’est vrai, parfois, on a beau avoir une pile de livres à lire aussi haute que les murs de notre chambre, et bien rien y fait. Les pages ne s’ouvrent pas, les lignes dansent et le livre, esseulé sur un bord de meuble, se referme.

Et ça nous rend triste. Apeuré.e à l’idée que nous n’arrivions pas à y revenir. On est déboussolé.e, le chemin n’est plus tout tracé par les lignes que l’on parcourt. Il devient chaotique, confus.

Ça m’arrive quand je viens de terminer un livre que j’ai lu avec toutes les cellules de mon corps. Je ne peux pas, c’est physique, épidermique, passer à une autre aventure, aussi joyeuse soit-elle, impossible.

Ça vient de m’arriver avec Ce que je sais de toi, le 1er roman de Eric Chacour aux Editions Philippe Rey. Il est dans la sélection du prix Croqu’en Livres des professeurs documentalistes de l’enseignement privé de l’Académie de Lyon (si vous voulez connaître les quatre autres titres, dites-le en commentaire, je vous les donnerai). Le thème de cette sélection, ce sont nos histoires familiales, le poids du passé dans nos vies actuelles. Le poids des traditions dans ce roman qui se déroule en Egypte, et au-delà. L’histoire d’un jeune homme dont l’avenir est tout tracé… et puis ce grain de sable… Je ne vous en dis pas plus, courez l’emprunter, l’acheter ou vous le faire prêter. De mon côté, je le remets en circulation dans mon établissement pour que d’autres le lisent et qu’on en parle à la pause café !

Quand j’ai eu lu les derniers mots de la dernière page, j’ai su que je ne pourrai pas ouvrir un autre livre tout de suite…

Alors je me suis tournée vers l’écran, et j’ai profité qu’il ne soit pas accaparé par d’autres membres de la famille pour regarder deux films inscrits dans ma toute petite liste des films à voir.

  • Le Comte de Monte Cristo (2024) : je voulais le voir et l’occasion ne s’est pas présentée pendant qu’il était en salle à côté de chez moi. A la faveur des 1er flocons, je me suis installée bien au chaud et je n’ai pas vu le temps passer, prise dans les tourments et les affres des personnages. Je ne me souviens pas d’avoir lu le livre. Et pas forcément envie, même si j’ai entendu dire qu’un grand nombre d’exemplaires s’était vendu après la sortie du film (180 000 exemplaires au format poche). Tant mieux si un classique retrouve de l’élan. J’ai adoré le film.

  • Barbie (2023) : un jour gris, un jour où on a envie de mettre des paillettes et du rose dans notre vie, un jour parfait pour regarder ce film ! Je-me-suis-régalée. Oui je me suis rappelée la jeune fille qui joue aux barbies, dont une tante lui coud des vêtements classiques, du Ken qui a une place pas aussi flamboyante que sa Barbie. Et ce film va bien au-delà du cliché. Il parle de la place des hommes et des femmes, de ce qu’on veut être… j’ai aimé !

Et maintenant je lis quoi, moi, en attendant le Père Noël ?
Vous n’auriez pas une petite idée ?

Le quart d'heure lecture

Le quart d'heure lecture

Par Guillemette .

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