Le temps d’après de Jean Hegland en fait partie.

Je viens d’en refermer la dernière page, assise au creux d’un jardin nivernais savamment laissé en friche pour que les abeilles et autres petites bestioles batifolent, laissant de la place aux fleurs sauvages de pousser. Des mots qui se lisent à haute voix tellement ils collent à la peau de Burl (félicitations à Josette Chicheportiche, la traductrice). Une immersion en forêt, un plongeon dans l’inconnu.

Ce livre m’a touchée comme la première partie lue il y a quelques années, Dans la forêt.

Un livre que j’ai offert plusieurs fois, que j’ai partagée avec mes amies lectrices d’ici et d’ailleurs. J’ai toujours peur d’attaquer un deuxième tome, surtout quand il m’a tant émue, bouleversée, fait peur autant qu’il a suscité en moi de l’espoir.

Ce second volet de l’histoire des sœurs Eva et Nell va me coller à la peau encore un petit moment. Un roman d’anticipation bouleversant d’humanité dans tout ce qu’elle est. Je m’en détache difficilement. D’ailleurs depuis dimanche je n’arrive pas à en ouvrir un autre. Après une lecture aussi forte, j’ai besoin d’une pause. Du moins ne puis-je me relancer dans un roman aussi dense. Mon cerveau et mon corps ont besoin de laisser couler toute cette sève.

J’ai quand même commencé Maus, l’intégrale (je vous en reparlerai) et réussi à lire Le lien de Mathilde Levesque et Minh Nguyen (parce que je n’arrive plus à m’endormir sans lire, ou si rarement). Il plaira à mes amies Sophie, Catherine, Virginie, Hélène, Anne… un roman graphique qui retrace l’année scolaire d’une prof de lettres dans un lycée de région parisienne, et de liens qui se tissent au fil de l’année. Elle est belle et touchante cette histoire. J’ai décidé de photocopier la page et de la partager en salle des profs. Hâte d’en discuter avec mes collègues. Je vous la partage ici aussi, parce que l’espoir fait vivre !

Planche extraite du livre de Mathilde Levesque, Le lien

Finalement ces deux livres, Le temps d’après et Le lien portent le même message. C’est le fait d’être en lien qui nous sauve, même si parfois, souvent même, il nous bouscule jusqu’à en être douloureux. Tant qu’il y a du lien, il y a de la vie.

Je vous laisse, je cherche une autre aventure dans laquelle me plonger.

PS : besoin de votre aide pour décider dans quel roman je me lance. Je termine La passe-miroir : La tempête des échos (tome 4) ou j’attaque Dors ton sommeil de brute ?