Un livre, vite !

Voilà l'urgence dans laquelle je me retrouve parfois. Celle de ne plus rien avoir à lire. Alors j'accumule. Il y a des piles de livres à lire sur le buffet du salon, le bureau, au pied de mon lit et jusque dans mon sac... Comment soigner cette addiction... L'expérience de cette longue maladie m'a permis de valider un seul remède, l'écriture.

Le quart d'heure lecture
3 min ⋅ 19/02/2025

Du plus loin que je me souvienne, il y a eu des livres dans ma vie. Ceux de mes parents, ceux qu’on m’offrait, ceux que je trouvais à la bibliothèque de mon quartier avenue Daumesnil, à Paris.

Je suis repassée devant à la faveur d’un week-end parisien il y a quelques semaines. C’est la même porte, blanche aux petits carreaux, on voit à peine à travers, et pourtant pour moi c’était la caverne d’Ali Baba… je n’ai pas osé pousser la porte. Je voulais que mes souvenirs restent intacts avec les bacs à livres, le guichet d’accueil…

Je me souviens aussi de cette période où les livres ont été absents de ma vie… je ne prenais plus les transports en commun, mes enfants étaient petits et je manquais de temps pour prendre le temps de lire pour moi. Car des livres pour eux j’en ai eu, alors qu’ils tenaient encore dans le porte bébé ventral, ils fréquentaient déjà la médiathèque. Leurs chambres avaient des étagères et des bacs dans lesquels ils ont su se plonger à chaque âge (une marraine bibliothécaire, ça aide !).

C’est mon expérience de l’entrepreneuriat qui m’a remis dans l’urgence de lire. J’avais besoin d’apprendre comment fonctionne ce monde, découvrir des méthodes, m’inspirer en lisant des témoignages. Alors que d’autres plongent dans l’univers illimité de Youtube, moi c’est celui des livres qui m’a happée, une fois encore. Je suis revenue à une lecture personnelle avec ce besoin de me former.

Et puis notre installation dans le Beaujolais a été l’occasion de retrouver du temps. Une vie plus paisible, et sans vraiment me l’expliquer, une urgence vitale à retrouver le plaisir de dévorer les pages. En solo le soir, calée sous la couette ou sur la terrasse pendant les soirées estivales.

Et puis peu à peu, des lectures partagées informelles, et plus régulière avec notre club de lecture, puis l’installation d’une boîte à livres dans notre association et l’organisation d’une première bourse aux livres au Quartier Métisseur.

Avant que ne naisse cette envie de vous écrire, nourrie par quelques chroniques livresques issues de mon expérience de prof documentaliste (d’ailleurs, il faudrait que je pousse de nouveau la porte du Café des échanges, ça fait trop longtemps !), et des partages sur LinkedIn. De ces expériences, il me manquait le lien… que faire de tout cela, si ça n’est pas pour le partager plus personnellement ?

Alors est née l’idée de vous écrire chaque mercredi, de vous proposer un Quart d’heure lecture. Un moment pendant lequel je vous partage mes lectures, mes rencontres, mes émotions. J’aime quand vous me répondez… que vous me fassiez une dissertation ou un texto. Tant que nous avons ce prétexte pour nous relier, je continuerai de vous écrire, et donc de lire pour pouvoir vous écrire. Si j’écris, je me sens plus calme, et donc moins dans l’urgence de trouver un livre, vite.

Je vous laisse, il faut que j’appelle C. pour lui dire que son livre m’a bouleversée. Que je n’ai pas voulu le lire, que les premières pages m’ont donné envie de ne pas poursuivre, et puis si quand même… se laisser prendre par l’intrigue, le rythme, l’écriture et l’envie de rejoindre ces femmes, et danser la Vie avec elle, malgré Tout. Ce sont Les larmes noires sur la terre de Sandrine Colette. Mon 1er Sandrine Colette. Je m’en souviendrais.

Et puis en partant, glisser deux livres dans la boîte aux lettres de H., ma voisine. Céleste, ma planète dont elle ne retrouvait pas le titre, et qu’à la faveur d’un thé partagé un samedi à la fin duquel le jour s’étirait, nous avons ensemble retrouvé. Et un livre bonus, une aventure épistolaire qui me permet de conclure cette longue missive que j’écris pour vous, De Sacha à Macha. Un livre court et plein de beauté, d’amitié, d’espoir… tout ce que m’apportent les livres.

Si vous habitez le Beaujolais,
rendez-vous samedi 8 mars de 16h à 18h
avec le club de lecture du
Quartier Métisseur
à Lamure s/Azergues.

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parce que lire & écrire,
c’est vivre.

Le quart d'heure lecture

Le quart d'heure lecture

Par Guillemette .

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