Trois lectures et une exposition plus tard, sans parler de toutes celles qui ont précédées, me confirment l'importance des témoignages. Ils diffusent en moi encore longtemps après les expériences qu'ils me proposent. Retour sur les toutes dernières.
Je ne connais pas toujours le lien qui unit mes expériences livresques, culturelles et parfois participatives. Il se tisse lentement, à mon insu, mais bien ténu.
Depuis le week-end dernier, à la faveur de longs moments consacrés à la lenteur, à l’ennui, au rien, je repense à ces trois lectures :
L’art de la victoire de Phil Knight. L’histoire du fondateur de Nike. Son Idée Folle et toutes ces années à la concrétiser. J’adore ce genre d’histoires. Parce que ça parle de quelque chose de vrai, qui a grandi dans une époque que je connais, et qui est une odyssée incroyable. J’aime ces aventures humaines, teintées d’Histoire, de rencontres et d’expériences.
Parkison à 30 ans de Guillaume Brachet. Celles et ceux qui me lisent chaque semaine vont se dire, Encore ! Et je vais leur répondre, Oui ! Le témoignage de ce jeune malade de Parkinson est édifiant. Son idée folle a lui, elle s’est invitée dans sa vie sans crier gare et il réussit à en faire une expérience scientifique et humaine dont on attend la suite avec impatience - et beaucoup d’espoir.
L’heure des femmes de Adèle Bréau. Ce livre a glissé jusqu’à moi par l’entremise d’une collègue, à qui j’ai prêté la suite de La femme de ménage - vous savez cette histoire que je n’ai pas vraiment aimé ?
L’heure des femmes, donc, je le lis lentement. Un témoignage puissant, historique qui porte la voix de milliers de femmes. Celles à qui Menie Grégoire a donné une voix radiophonique et sociétale. C’est romancé contrairement aux deux premiers titres, mais véridique. Et que j’aime y plonger, j’entends leur voix, j’écoute celle de Menie alors même que je ne l’ai jamais écoutée à la radio.
Les témoignages je les trouve bien plus puissants que toutes les techniques de développement (im)personnel (référence à Julia de Funès dont je vous recommande la lecture au passage). Ils proposent des émotions, ils sont ancrés dans une réalité perceptible, pas si lointaine, historique.
En parlant de réalité, la mienne s’en est trouvée exposée. Au printemps 2024, je me suis retrouvée à témoigner de ma perception du paysage dans lequel je vis depuis 2016 : celui des Douglas du Beaujolais vert.
Un an après, une expo itinérante “Orée” parcours notre territoire : Amplepuis et Lamure sur Azergues (avril et début mai), Belleville en Beaujolais (deuxième quinzaine de mai), Monsols (en juin) Tarare (début juillet) et Beaujeu (en octobre).
Avec ma voix et quelques photos que j’ai partagées, moi la néo-rurale, je m’y sens toute petite à côté de ces hommes d’ici, forestiers, agriculteurs, conteurs et marcheurs, installés depuis plus longtemps que moi au pied de ces grands arbres. Pourtant, je fais partie de l’histoire du territoire, et à ce titre, je suis contente d’y avoir participé. Sa scénographie est enchanteresse, vous entrez en territoire inconnu et vous allez être surpris par votre voyage. Prévoyez deux bonnes heures !
Si vous habitez le Beaujolais, notez la date du dimanche 22 juin
pour le Café Fripes & Livres : vide dressing et bourse aux livres
du Quartier Métisseur à Lamure s/Azergues.